DOSSIER : L’esprit du vin

2003, un millésime d’exception, François Parent, Françoise Ploquin
De la coupe aux lèvres, Janine Gros, Françoise Ploquin
Une histoire de vin , Véronique Platt
La qualité plutôt que la quantité, Véronique Platt
Le vin dans le monde , Françoise Ploquin
Les mots du vin , Martine Coutier

http://www.fdlm.org/

"A l’occasion des fêtes de fin d’année, les plaquomusophiles vont compléter leurs collections ! Certains d’entre eux possèdent déjà plus de 8000 capsules métalliques de champagnes. Une passion pétillante et envahissante qu’ils consomment sans modération." Ecouter l'émission

"Jean-Pierre Brun - dirige le Centre Jean Bérard (CNRS), à Naples.
En fouillant d’anciens sites vinicoles et en reconstruisant un pressoir, les archéologues ont redonné vie aux vins romains : certains d’entre eux ressemblaient sans doute au xérès, aux vins jaunes du Jura, voire à quelques vins grecs d’aujourd’hui, les retsina.
Extrait :
Au début du Ier siècle avant notre ère, les Gaulois consommaient beaucoup de vin : les auteurs antiques ont maintes fois souligné leur penchant pour ce breuvage, confirmé par les millions de tessons d’amphores retrouvés sur les sites d’habitat. Pourtant, le vin était alors exclusivement produit en Italie. Après la conquête des Gaules, au début de notre ère, la situation a changé. Des fermes vinicoles ou villas sont apparues dans tout l’Empire. Rome, dont la population disposait d’un pouvoir d’achat supérieur à celui des provinces, est devenue grande consommatrice de vin. Pour satisfaire la demande, les vignobles du pourtour méditerranéen se sont étendus aux côtes tyrrhéniennes et adriatiques, à la région de Barcelone, à la côte de Narbonnaise et à la vallée du Rhône, au delta égyptien, à la Turquie et à l’Algérie. Plusieurs dizaines de ces sites ont été fouillés au cours des dernières années. [...]"

(Source : www.pourlascience.com)

Voir aussi :
- A. Tchernia et J.-P. Brun, Le goût du vin romain antique, Grenoble, Glénat, 160 p., 1999.
- J.-P. Brun, Le vin et l’huile dans la Méditerranée antique, Viticulture, oléiculture et procédés de transformation, Paris, Errance, 2003.
- J.-P. Brun, F. Laubenheime, "La viticulture antique en Gaule", Gallia, n° 51, pp. 1-263, 2001.
- A. Tchernia, "L’archéologue et le viticulteur. Comment on a retrouvé le goût du vin romain", in L’histoire, pp. 78-83, n° 241, mars 2000.
- A. Tchernia, "La vinification des Romains", in Le vin des historiens, Suze-la-Rousse, Université du vin, p. 65-73, 1990.

"La Chine, terre de merveilles et de prodiges a de tous les temps, enchanté mais aussi déconcerté les voyageurs.
On y surprend des vignes plantées à 152 mêtres en dessous du niveau de la mer. On y rencontre des cépages aux noms étranges : "Pis de vache ou coeur Coeur de Coq". Cette viticulture est vieille de près de 2500 ans. Et pourtant, jamais en Asie on n'a encore vraiement apprécié le vin.
En Chine comme ailleurs, la référence suprême quand on parle de vin français, c'est le vin de Bordeaux. C'est pourquoi la grande majorité des experts et oenologues conseils en vins sont bordelais.
Aujourd'hui la Chine et la France réunissent leur efforts pour parfaire les vins chinois, et les bordelais apportent leur savoir faire aux viticulteurs chinois prêts à revoir les notions de quantité et de rendement au profit d'une qualité qui pourra se hisser vers le haut.
Comme partout ailleurs, la tendance actuelle en Chine est aux vins imitant les styles européens. La production chinoise semble aujourd'hui prometteuse, et ses vins de chardonnay sont essentiellement destinés aux marchés occidentaux."
http://www.aquitaine.france3.fr/semiStatic/402-NIL-NIL-233699.html#par1

"Voici un livre qui n'est plus de saison et, de surcroît, signé par un auteur singulièrement délaissé. Double handicap qu'il convient de surmonter. Ces Vendanges de Charles-Ferdinand Ramuz supportent d'être lues au coeur de l'hiver. Qu'importe que le vin soit depuis longtemps fabriqué, et qu'en cette période de l'année le vignoble reste désert, l'ouvrage se déguste par petites lampées, comme autant de méditations singulières. Le nectar de ces vendanges tardives est sans égal. [...] Fils, petit-fils, arrière petit-fils de vignerons et de paysans, Ramuz parle en connaisseur. "On a un petit monde à nous, où il y a un bon petit vin" résume-t-il dans l'un de ses romans, L'Amour du monde. Le décor de son enfance est planté, du côté des hauts coteaux de Lavaux, sur la rive nord du Léman. Lorsqu'il publie Vendanges en 1927, Ramuz aborde la cinquantaine et se tourne sur son passé. Chaque automne les écoliers du village profitaient de trois longues semaines de vacances pour participer aux vendanges. Avançant entre deux murailles de ceps, coupant les grappes une à une à l'aide de ciseaux dont les anneaux blessaient les doigts, le petit Ramuz s'échinait sur ces rudes pentes qui surplombent le Léman."
Extrait de : Jean-Louis Hue, "A la santé de Ramuz", Magazine littéraire, n° 417 février 2003, pp. 80-82.